On retrouve évidemment ce principe dans la propagande française puisque la France est rentrée en confit suite à une offensive Allemande. Le programme est le résultat de la mise en commun de nombreux programmes sur la future Europe. Les annexionnistes essaient, pour le dire simplement, de résoudre par l'expansion les grands problèmes de l'Empire en matière de politique étrangère. Mais dans tous les États belligérants, ce sont uniquement les nationalistes allemands, avant tout les pangermanistes, qui ont accompli le déplacement de parties de population hostiles. L'Allemagne était alors assez forte pour tenter d'être une troisième puissance mondiale aux côtés de la puissance russe et de la puissance anglo-américaine mais pas assez forte pour réussir dans cette entreprise[45]. Burián ne voit pas le maintien d'un Monténégro réduit comme étant un danger semblable à celui de la Serbie. La Première Guerre mondiale 1914-1918 La guerre qui éclate à l’été 1914 devait être courte selon les états-majors. La formulation des buts de guerre est délicate pour la plupart des belligérants. Dans le cadre de la politique des États frontaliers (en allemand Randstaatenpolitik) de l'Allemagne qui consiste à repousser la Russie en créant une zone d'États tampons allant de la Finlande jusqu'à l'Ukraine, le point d'ancrage de la volonté expansionniste allemande à l'est se situe avant tout dans les pays baltes. Les rédacteurs allemands souhaitent la constitution d'un bloc colonial allemand en Afrique, composé de l'Angola, du nord du Mozambique, du Congo belge et de l'Afrique-Équatoriale française, et le Togo serait agrandi par l'annexion du Dahomey et de la Sénégambie[4]. La question des buts de guerre de l'Allemagne a été totalement renouvelée par le livre de l'historien allemand Fritz Fischer, Griff nach der Weltmacht (les buts de guerre de l'Allemagne impériale) qui fait passer la question du pourquoi (les causes) au pour quoi (les objectifs). 1918 représente l'apogée des projets de l'Allemagne concernant ses buts de guerre. non, toute sa vie il racontera son histoire, et tout le monde l’admirera. Élaboré par des représentants des milieux économiques, il est destiné au chancelier, mais ce dernier partageant son temps entre le siège du commandement et la chancellerie du Reich, le programme est adressé à Clémens von Dellbrück, alors chargé des affaires courantes à Berlin[8]. Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale, publié en allemand sous le titre Griff nach der Weltmacht, est un ouvrage de l’historien allemand Fritz Fischer paru en 1961.Il est consacré à la stratégie politique de l'Empire allemand à la veille et au cours de la Première Guerre mondiale, et à la question d'une responsabilité principalement allemande au déclenchement du conflit. Les partisans d'un projet de bandes frontalières au sein du gouvernement et de l'armée ne pensaient qu'à un rachat systématique, dans la continuité de la politique prussienne dans l'Ostmark, et non à une évacuation violente et contraire aux droits de l'homme, même pendant la guerre, comme l'a fait le Troisième Reich[51]. En fait, cet appel aux revendications nationales est vite contredit par la politique de russification de l’administration, des écoles et du clergé menée en Galicie orientale et en Bucovine occupées par l'armée russe après la première offensive de Galicie en 1914[62]. Cette colonisation à l'est de bandes frontalières polonaises par des Allemands de Russie (Russlanddeutschen), prévue par la Oberste Heeresleitung, va dans le même sens que les projets des nationaux-socialistes. Les autres, plus mesurés, essaient par contre d'atteindre ce but par des réformes intérieures, sans pour autant exclure l'expansion. Ainsi, à l’annonce de la victoire des Turcs sur les Anglais, Australiens et Néo-Zélandais en 1916, cette décision aura finalement rehaussé le prestige de Constantin qui aura été félicité pour sa clairvoyance. Le principal adversaire militaire du Reich étant la France, une attention toute particulière est portée sur le démantèlement des capacités militaires de la France. Ainsi, dans son ouvrage Weltmacht oder Niedergang (puissance mondiale ou déclin), Fischer confère au programme de septembre des objectifs également intérieurs allemands, tout l'intégrant dans une politique allemande de moyen terme[30]. Même si Burián essaie de faire croire qu'il cherche une solution médiane à la situation, il écrit le jour même dans son journal qu'il croit à la nécessité d'une annexion complète de la Serbie[58]. Voici l’autre, telle que Riezler, le confident du chancelier allemand Bethmann-Holweg, la développe le 29 août 1914 pour le chef du service de presse du ministère allemand des Affaires étrangères : "Le but de la guerre est de nous garantir, à l’Est et à l’Ouest, pour une durée prévisible, par l’affaiblissement de … -Echec russe à l’Est : après des … Toutefois, il y a des cas où raison de guerre et buts de guerre se recouvrent, comme c'est par exemple le cas pour l'Italie, la Roumanie ou la Bulgarie. Rapidement, le programme du chancelier, qui sait mélanger les aspirations des milieux politiques et économiques du Reich, est rapidement contesté par les nationalistes de la Ligue pangermaniste, regroupée autour de Heinrich Class, qui rédige son propre programme de septembre[2], ou par les industriels, August Thyssen notamment, qui proposent eux aussi les objectifs qu'ils assignent au conflit : le mémorandum remis au nom de celui-ci par Matthias Erzberger le 9 septembre, jour de la publication du programme du chancelier, prévoit de larges annexions à l'Ouest, repoussant la frontière française sur la Meuse, et à l'Est, le bassin du Don et la Crimée[19]. Le débat autour des buts de guerre allemands n'oppose pas possibilités d'expansion et de paix, mais versions mesurées et extrêmes d'une « paix allemande ». Le 27 mars 1917, Kerenski fait valider par le gouvernement une déclaration des buts de guerre selon laquelle la Russie reste fidèle à ses alliés tout en renonçant à toute ambition conquérante[67],[68]. Parallèlement aux consultations menées par les instances politiques, les responsables économiques du Reich proposent, dès la fin du mois d'août, les objectifs économiques qu'ils assignent au conflit alors à ses débuts. En novembre 1914 est créé le « Mouvement des buts de guerre » qui reprend dans ses grandes lignes le programme des « annexionnistes » de la ligue pangermaniste composée des grands industriels rhénans et des militaires de l’OHL. La conception qu'a l'Empire allemand de la guerre qui éclate est celle d'une guerre défensive, mais les victoires rapides de l'armée allemande sur le front de l'ouest conduisent à la formulation de gigantesques projets d'annexions[9]. Cependant, il reconnait également qu'une incorporation totale serait aussi un poids, tout comme l'agitation serbe. La rupture avec le Royaume-Uni est encouragée et saluée par le parti de la flotte, l'industrie lourde, l'aile antiploutocrate des couches moyennes prussiennes, ainsi que par les Junker, situation que l'on retrouve principalement dans l'Allemagne du nord. Le démantèlement des fortifications entre Dunkerque et Boulogne est ainsi exigé[13]. Mais la question alors discutée au sein des cercles dirigeants allemands consiste également à savoir si une Europe centrale dominée par l'Allemagne pourrait s'imposer dans une guerre future contre les deux grandes puissances maritimes que sont le Royaume-Uni et les États-Unis. Garantir la neutralité et l'intégrité des États à proximité de la Manche, c'est-à-dire la Belgique et les Pays-Bas qui s'inscrivent comme une zone tampon protégeant le territoire britannique de toute invasion.Continuité d'une seule et même politique depuis la fin de la guerre de Cent Ans, maintenir l'équilibre continental en Europe (il faut éviter que l'Allemagne ne deviennent trop puissante). Occuper la Croatie, la ville de Trieste et les provinces du Trentin et Frioul. Toutefois, les dirigeants sont conscients que même en retirant toute « liberté d'action politique » à la Serbie, cette dernière finirait toujours par se redresser contre la double monarchie. En autorisant cette discussion, l'OHL met en place un moyen décisif en vue d'une guerre totale et d'une conduite idéologique de la guerre[18]. Le Vatican proclama dans le premier conflit mondial sa « stricte » par une — tardive — note de YOsservatore Romano le 18 octobre 1914, neutralité « la plus absolue » ensuite souvent réaffirmée par Benoît XV et son secrétaire d'État Gasparri '. Le Septemberprogramm correspond aux idées et aux souhaits des cercles dirigeants politiques, économiques et militaires. Entre le moment de la signature du traité de Brest-Litovsk et la défaite des Empires centraux, l'Empire allemand formule une volonté d'annexions étendues à l'est et au sud-est. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Pourquoi Hitler a déclenché la seconde guerre mondiale ? Depuis la fondation de l'Empire, l'Allemagne veut assurer sa puissance et faire valoir ses revendications d'une politique mondiale. Toutefois, celle-ci se révèle être complètement utopique en raison du trop grand éloignement et de la domination turque[31]. Par des annexions à l'est et à l'ouest dans des proportions en partie extrêmes, l'Empire allemand veut assurer durablement son hégémonie européenne. Cette expansion du pouvoir, critique et mesurée ou radicale et excessive, est l'expression d'une conscience politique spécifique à l'ère wilhelmienne : elle comprend l'accumulation de pouvoir comme le noyau de l'existence d'un État. Cependant, à partir de 1915, les premières contradictions se font jour[17]. Commencer une guerre, prendre des territoires à un État étranger, a été de tout temps le droit indiscutable de tout État souverain. D'un côté, l'éphémère État de Crimée-Taurie doit servir de territoire de colonisation pour les Allemands de Russie, et d'un autre côté, le territoire de Kouban et du Don servir de liaison vers le Caucase. Les buts de guerre détaillés sont secondaires, seul le caractère héroïque de la guerre compte. La France réduite militairement, il est également question de placer la Belgique, soumise à un strict contrôle politique et économique, sous une forte tutelle militaire, à défaut d'une annexion pure et simple au Reich[15]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour la Belgique, le chancelier prévoit également un large programme d'annexions, Liège et Verviers doivent être annexées à la Prusse et le pays entier doit devenir un État vassal et une province économique allemande[12]. Les Allemands évacuent les territoires conquis en Oubangui-Chari. Tout comme les Alliés, les Empires centraux utilisent les buts de guerre pour encourager leur population, leurs alliés ou les pays neutres, ou bien les brandissent pour menacer et ainsi décourager leurs ennemis[8]. Les buts de guerre Allemand. Les élites agraires et industrielles du pouvoir traditionnel de l'Empire ont essayé d'empêcher les réformes nécessaires par une victoire, afin d'affirmer leur position sociale au sein du pays. Au cours du conflit et au-delà[20], les propositions du Septemberprogramm ont servi de base à la fois pour l'élaboration des buts de guerre du chancelier, notamment en mars 1916 et pour les tentatives allemandes de négociations avec la France et le Royaume-Uni[3]. La morosité, principalement chez les soldats, se dirige contre la Ligue pangermaniste et ses membres bellicistes. Les attentes de l'opinion publique allemandes, aiguisées par l'agitation nationaliste, limitent les possibilités d'action du gouvernement impérial (encore relativement objectif) de Bethmann Hollweg, et augmentent la divergence entre les illusions de politique mondiale et les réalités du continent européen[39]. Dans le même temps, au début du mois de septembre, d'autres instances, au sein du gouvernement du Reich, de l'Oberste Heeresleitung (Haut commandement) ou parmi les milieux nationalistes formulent également un programme de buts de guerre. » extrait de M. Barrès, L’Écho de Paris , 1914. À la psychose de guerre de l'été 1914-1915 suit le désenchantement d'une grande partie de la population[24]. Le premier principe est que le camp concerné n'a jamais voulu la guerre, et qu'il y a été contraint. C'est ainsi qu'une paix de conciliation est restée impensable pour les dirigeants allemands, tant elle aurait signifié une perte de leur pouvoir de manière aussi certaine qu'une défaite venue de l'extérieur. Buts de guerre allemands et austro-hongrois en Pologne Dès le mois de septembre 1914, la Pologne suscite l'intérêt des puissances centrales. Les deux auteurs proviennent d'horizons différents, puisque Henri Lichtenberger est professeur de littérature allemande, et Paul … De larges régions limitrophes sont promises à une incorporation au Reich, même si la liste de ces régions constitue une pomme de discorde entre les différents acteurs politiques et économiques du Reich. ... Buts de guerre et échec d’une paix de compromis Les tentatives pour rechercher un arrêt des hostilités buttent sur la multiplicité des ambitions territoriales des belligérants. Mobilisation générale dans l'Empire allemand. Histoire. 1 er août. La dernière modification de cette page a été faite le 22 novembre 2020 à 16:51. Ce programme connaît une réalisation partielle à la suite de la révolution russe de novembre 1917 et la paix de Brest-Litovsk qui en découle mais les reculs de l'armée allemande et de ses alliés, la situation insurrectionnelle et l'armistice de novembre 1918 en sonnent alors définitivement le glas. On cherche alors à définir les buts de guerre de l'Autriche-Hongrie. Malgré le flot annexionniste qui connaît son apogée à l'été 1915, les volontés de conquête s'estompent relativement vite dans de larges cercles de la population en raison des conséquences de la guerre. Cependant, la pression des Français, favorables à la cause polonaise, oblige Nicolas II à accorder la liberté à la Pologne russe : en mai 1916, la mission Briand-Thomas la présente comme une exigence prioritaire. Sergueï Sazonov ministre des Affaires étrangères, ne cache guère les ambitions russes sur Constantinople et les Détroits. essais gratuits, aide aux devoirs, cartes mémoire, articles de recherche, rapports de livres, articles à terme, histoire, science, politique. De plus, aux annexions en Belgique s'ajoutent des revendications sur Anvers, qui doit être placée sous une stricte dépendance du Reich[13] : la Belgique serait ainsi réduit au rang d'état vassal du Reich, dont les modalités de la sujétion sont précisément étudiées par les hommes d'état allemand à partir du mois d'octobre 1914, sur ordre du chancelier en personne[14]. La Bulgarie aurait assez d'efforts à fournir pour assimiler ses conquêtes serbes ; lui proposer des territoires albanais reviendrait pour la monarchie à abandonner les avantages qu'elle attend d'une Albanie indépendante. Les enjeux historiographiques autour de ce programme de buts de guerre ont largement recouvert les termes de la Controverse Fischer. En fin de compte, l'Allemagne a prouvé dans la guerre qu'elle était déjà une puissance mondiale, sans quoi elle n'aurait pu combattre aussi longtemps les trois autres puissances mondiales qu'étaient la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis. Cette politique, que Burián qualifie lui-même de « conservatrice et purement défensive[60] », pourrait contribuer à assurer la suprématie définitive de la monarchie dans les Balkans. La guerre de 1914-1918 vue par les Allemands Déclarée dans l’inconscience générale, commencée dans l’euphorie belliciste qui souleva tous ses participants, la … La Russie perd alors 26 % des territoires sous sa domination, 27 % des terres cultivables, 26 % du réseau de chemins de fer, 33 % de l'industrie textile, 73 % de l'industrie sidérurgique et 75 % des mines de charbon[27]. Depuis le programme de septembre, aucun des responsables politiques ne démord de l'idée que la Belgique doit devenir un État vassal en réalisant des annexions aussi importantes que possible[19]. Le but principalement économique formulé avant-guerre d'une expansion coloniale en Afrique et en Asie mineure est vite remplacé par une expansion générale de la puissance allemande en Europe, l'Allemagne se sentant en danger du fait de sa position centrale. Les gouvernements ne parlent, dans la première phase de la guerre, des buts de guerre que de manière générale, et cela jusqu'en 1917[4] ; ils se consacrent plus volontiers à rallier l'opinion publique à l'idée de victoire. 1914-1918 Introduction Le texte est la conclusion d'un ouvrage intitulé L'impérialisme économique allemand, paru en 1918. Résumé du document. A study of Germany's western war aims during the first world war, « Brücke nach Zentralasien zur Bedrohung der englischen Stellung in Indien », Magyarország az elsö világháborúban 1914-1918, Conférences de Spa (Première Guerre mondiale), Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Buts_de_guerre_de_la_Première_Guerre_mondiale&oldid=176866629, Article manquant de références depuis juin 2020, Article manquant de références/Liste complète, Article contenant un appel à traduction en russe, Article avec une section vide ou incomplète, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article contenant un appel à traduction en polonais, Article contenant un appel à traduction en espagnol, Portail:Première Guerre mondiale/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Relations internationales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence.