Bien qu'elle soit la femme de Soliman, elle n'exerçait aucun rôle public officiel. Ulcéré par ce qu'il croyait être un plan de Mustafa pour s'emparer du trône, Soliman, en route vers le front perse, le convoqua dans sa tente à Ereğli pour qu'il « puisse se justifier des crimes dont il était accusé et qu'il n'avait rien à craindre s'il venait[75] ». Si Soliman est appelé « le Magnifique » en Occident[42], il est désigné par « le Législateur » en Orient. En rupture avec les traditions ottomanes, Soliman épousa l'une des filles de son harem, Roxelane, qui devint Hürrem Sultan ; ses intrigues en tant que reine à la cour et son influence sur le sultan assurèrent sa renommée. János B. Szabó et Ferenc Tóth, Mohács, 1526 : Soliman le Magnifique prend pied en Europe centrale, Paris, Economica, 2009, 170 p. (ISBN 978-2-7178-5740-5) Gilles Veinstein, Soliman le Magnifique et son temps : actes du colloque de Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 7-10 mars 1990, Paris, La Documentation française, 1992, 610 p. Des centaines de sociétés artistiques impériales (appelées Ehl-i Hiref, « communauté des Talentueux ») étaient administrées depuis le palais impérial de Topkapı. Ils se fondent notamment sur le style des bâtiments de ce complexe, proche de celui du mausolée de Soliman à Istanbul[79],[80]. Il continue l'expansion vers l'est, s'emparant de l'Azerbaïdjan et du Yémen, et dans le bassin méditerranéen. Il parlait quatre langues : le turc ottoman, l'arabe, le tchaghataï (un dialecte turc apparenté à l'ouïghour) et le persan. Certains nobles hongrois proposèrent que Ferdinand (1519-64), archiduc de l'Autriche voisine et lié à Louis II par mariage, devienne roi de Hongrie évoquant des accords antérieurs précisant que les Habsbourg prendraient le contrôle de la Hongrie si Louis II mourait sans héritier[15]. Le siège fit ensuite l'objet de nombreuses fresques par le peintre italien Matteo da Leccio. La loi suprême de l'Empire était la charia, ou Loi sacrée qui, en tant que loi divine de l'islam, ne pouvait être modifiée par le sultan. Learn vocabulary, terms, and more with flashcards, games, and other study tools. Faisant voile vers l'Inde, les Ottomans échouèrent à prendre Diu aux Portugais en septembre 1538 mais ils retournèrent à Aden, qu'ils fortifièrent avec 100 pièces d'artillerie[30],[31]. Cependant, d'autres nobles étaient partisans de Jean Zápolya, un noble soutenu par Soliman et donc rejeté par les puissances chrétiennes d'Europe. Lorsque le Kanun atteignit sa forme finale, le code des lois fut nommé kanun‐i Osmani ou les « lois ottomanes ». Avec une garnison renforcée de 16 000 hommes[16], les Autrichiens infligèrent à Soliman sa première défaite, semant les germes d'une rivalité entre les Ottomans et les Habsbourg qui dura jusqu'au XXe siècle[17]. Lorsque Soliman décéda en Hongrie, les Ottomans érigèrent un petit tombeau sur place et y avaient inhumé son cœur. Expansion en Europe (Rhodes, Hongrie), en Afrique du Nord (Alger, Tripoli, Tunis), au Moyen-Orient (Mésopotamie, Aden). Peu après, des tensions en Hongrie lui fournirent l'opportunité de venger sa défaite devant Vienne. Ce dernier, chargé de reconstruire la flotte ottomane, parvint à faire en sorte que la marine de Soliman égale en nombre l'ensemble des flottes méditerranéennes coalisées[34]. Soliman prêta une attention particulière aux souffrances des rayas, des sujets chrétiens travaillant sur les terres des sipahis. Soliman 1 er, Soliman Le Magnifique. Sa première campagne en Europe lui permet de conquérir la Serbie en 1521, l'île de Rhodes l'année suivante, puis la Hongrie en 1526. Croisant le corps sans vie du roi Louis II, Soliman se serait lamenté : « Je suis venu en armes contre lui mais ce n'était pas mon souhait qu'il meure ainsi alors qu'il avait à peine goûté aux plaisirs de la vie et de la royauté »[13]. Les deux frères survivants, Bayezid et Sélim, reçurent des commandements dans deux régions différentes de l'Empire. Tentant de vaincre le shah une bonne fois pour toutes, Soliman se lança dans une seconde campagne en 1548-1549. Les registres de salaires qui nous sont parvenus témoignent de l'étendue du mécénat artistique de Soliman ; le plus ancien de ces documents date de 1526 et recense 40 sociétés avec plus de 600 membres. Pargalı Ibrahim était un ami d'enfance de Soliman. De grands amiraux turcs, tels Hadim Suleiman Pacha, Seydi Ali Reis ou Kurtoğlu Hızır Reis (en)[28], furent connus pour leurs voyages dans l'Empire moghol, dans les ports de Thatta, de Surate et de Janjira (en). Craignant d'être renversé, il fait exécuter son ami le plus proche et une partie de sa famille. Ce que les gens appellent souveraineté est une lutte temporelle et une guerre constante ; Il existait également des écoles supérieures dont les étudiants pouvaient devenir enseignants ou imams ; elles dépendaient étroitement du pouvoir politique ou religieux, contrairement aux universités européennes médiévales protégées par des privilèges. Soliman Ier (turc ottoman : سلطان سليمان اول (Sultān Suleimān-i evvel) ; turc : I. Süleyman) est probablement né le 6 novembre 1494 à Trébizonde (Trabzon) dans l'actuelle Turquie et mort le 6 septembre 1566 à Szigetvár dans l'actuelle Hongrie. Durant ses treize années en tant que grand vizir, sa promotion rapide et l'accumulation importante de ses richesses lui avait attiré l'inimitié de nombreux courtisans. Admirateur d'Alexandre le Grand, il se lance dans de grandes campagnes militaires pour étendre l'Empire ottoman. À l'été 1522, Soliman détacha une flotte de 400 navires tout en menant personnellement une armée de 100 000 hommes en Asie Mineure face à l'île[10]. Soliman est né à Trabzon au bord de la mer Noire, probablement le 6 novembre 1494 . Son amiral Piri Reis mena une flotte ottomane qui s'empara de Mascate en 1552. Fils de Sélim Ier Yavuz, il fut le dixième sultan de la dynastie ottomane de 1520 à sa mort en 1566. Son fils Selim lui succède. Moi, amoureux au cœur tourmenté, Muhibbi aux yeux pleins de larmes, je suis heureux[62]. La nouvelle de la chute de l'un des bastions de la Chrétienté sema la peur dans toute l'Europe. Le Ehl-i Hiref attirait les artistes les plus talentueux de tout l'Empire, à la fois du monde islamique et des territoires conquis d'Europe. Soliman abandonna la campagne mais conserva ses gains à Tabriz, en Arménie, dans la province de Van et en Géorgie[26]. Peut-être le plus connu pour sa révision du ottoman gouvernement au cours de son règne, Suleiman était connu sous plusieurs noms, y compris « le Législateur ». Les informations recueillies sont destinées à CCM Benchmark Group pour vous assurer l'envoi de votre newsletter. Marié à deux femmes et père de huit enfants, il décède le 7 septembre 1566 dans sa tente lors du siège Szigetvar, affaibli par les longs voyages. Sommaire Rüstem envoya l'un des hommes les plus respectés de Soliman pour rapporter que comme Soliman n'était pas à la tête de l'armée, les soldats pensaient que le temps était venu de mettre un plus jeune prince sur le trône ; dans le même temps il fit courir l'idée que Mustafa avait été réceptif à cette idée. La version du 27 juillet 2013 de cet article a été reconnue comme «, « Âgé de 26 ans, il est grand mais maigre avec un teint délicat. ... Les dernières années du règne de Soliman le Magnifique Raconter l’histoire d'un grand homme en 46 planches n'est cependant pas une mince affaire. D'un point de vue plus symbolique, le traité faisait référence à Charles Quint, non en tant qu'« empereur » du Saint-Empire mais uniquement comme « roi d'Espagne »[22]. Titre / dénomination : Lettre de Soliman le Magnifique à François Ier Lieu de production : Istanbul, Turquie Date / période : 6 avril 1536 Matériaux et techniques : Papier collé sur toile ; encre noire avec traces de poudre d’or, peinture dorée Dimensions : L. 2,04 m ; l. 35,5 cm Ville de conservation : Paris Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France Avec l'aide de l'armée de son père, Sélim battit Bayezid à Konya en 1559 et ce dernier chercha refuge chez les Séfévides avec ses quatre fils. Après avoir éliminé les doublons et choisi entre les textes contradictoires, il délivra un unique code légal qui ne violait pas les lois basiques de l'islam[45]. En 1564, Soliman reçut un émissaire d'Aceh (en actuelle Indonésie) demandant l'aide ottomane contre les Portugais. Sous son nom de plume, Muhibbi, Soliman composa ce poème pour Roxelane : Trône de mon mihrab, ma richesse, mon amour, mon clair de lune. Une nouvelle tentative pour prendre Buda en 1532 échoua également car Soliman dut se retirer avant d'atteindre la ville, repoussé par les défenseurs magyars et croates lors du siège de Güns (en). Appelé aussi le Législateur, Soliman réforma en profondeur les lois religieuses islamiques et s'attacha à protéger les travailleurs chrétiens et les sujets juifs de l'empire. Son Kanune Raya, ou « Code des Rayas » réforma la loi concernant les taxes imposées à ceux-ci. Le jeune Soliman, âgé de 18 ans, fut nommé gouverneur de Kefe(Théodos… Mon Badakhchan, mon Bagdad et mon Khorasan Parmi ceux-ci, la mosquée Süleymaniye, construite en 1557 par l'architecte à la demande du sultan, est la dernière demeure de Soliman et de Roxelane : ils y reposent dans deux mausolées séparés rattachés à la mosquée au sein de la capitale ottomane, désormais nommée Istanbul[86]. Soliman II, surnommé le Magnifique par les Occidentaux, et le Législateur (Kanouni) ou le Grand (Asametleu) par les Turcs, est indéniablement le plus grand sultan de l’empire ottoman... et surtout celui dont le règne a été le plus long (46 ans, de 1520 à 1566). Roxelane savait que si Mustafa devenait sultan, ses fils seraient assassinés, et elle est généralement considérée comme ayant au minimum fait partie des intrigues concernant la nomination d'un successeur. En échange d'une importante quantité d'or, le Shah autorisa un bourreau turc à étrangler Bayezid et ses quatre fils en 1561[77]. Il reprit Bitlis et occupa Tabriz sans rencontrer de véritable opposition. Soliman promulgua de nouvelles lois pénales et judiciaires limitant le nombre d'actes passibles de la peine de mort ou de la mutilation et établit une liste d'amendes correspondants à des délits définis. Son premier acte de clémence : la libération de plusieurs centaines de mamelouks que Selim Ier avait fait déporter lors de la conquête de la Syrie et de l’Egypte en 1516-1517. Il dit être un seigneur sage, aimant les études et tout le monde a de l'espoir dans son règne », « La capture de Belgrade est à l'origine des événements dramatiques qui engloutirent la Hongrie. Le règne de près de 46 ans de Soliman demeure le plus long de l'histoire de l'Empire ottoman. L'héritage de Soliman ne se limite pas simplement au domaine militaire. Avec une garnison de 700 hommes et sans aucun soutien de la Hongrie, la ville tomba en août 1521[8]. À la tête de son empire en pleine expansion, Soliman instaura des changements législatifs concernant la société, l'éducation, l'économie et le système judiciaire.